Phobie scolaire : faut-il forcer un enfant en refus scolaire à faire face à sa phobie ?

Relecture médicale par Aya Mebaoudj, MD et Cyril Boudry, MSc
Mise à jour le 9 avril 2025 par BetterHelp L'équipe éditoriale
Avertissement de contenu : Cet article peut aborder des sujets liés aux traumatismes, susceptibles de déclencher des réactions sensibles chez certaines personnes. Consultez notre page Obtenir de l'aide maintenant pour accéder à des ressources immédiates.

Et si l’idée même d’aller à l’école devenait une montagne impossible à gravir ? Pour certains enfants, c’est une réalité quotidienne. La phobie scolaire est bien plus qu’un simple refus : c’est un appel à comprendre, à soutenir, et à accompagner vers un apaisement durable.

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Votre enfant refuse d’aller à l’école ?

Qu'est-ce que la phobie scolaire ?

La phobie scolaire, ou refus scolaire anxieux, est une peur intense et incontrôlable liée à l’école, qui empêche un enfant ou un adolescent de s’y rendre. Elle se manifeste par des symptômes physiques comme des maux de ventre, des nausées, des migraines ou des crises d’angoisse, souvent juste avant l’heure de partir en classe. Psychologiquement, elle se traduit par une angoisse profonde, un sentiment de détresse ou un évitement total de l’école.

Contrairement au décrochage scolaire, où l’enfant perd tout intérêt pour les études, la phobie scolaire n’est pas un rejet de l’apprentissage. L’enfant ou l’adolescent veut apprendre, mais il ne peut pas affronter l’environnement scolaire, que ce soit à cause d’une pression, d’un traumatisme ou d’une inquiétude omniprésente. Ce trouble peut être difficile à comprendre, mais il reflète une réelle détresse qui nécessite une écoute attentive et des solutions adaptées.

La phobie scolaire : un trouble aux causes multiples

La phobie scolaire ne survient jamais par hasard. Comprendre ce qui peut l’avoir déclenchée est une première étape pour aider un enfant ou un adolescent à surmonter cette difficulté.

Harcèlement ou traumatisme : un déclencheur fréquent

Pour certains, la phobie scolaire commence après une expérience de harcèlement à l’école : moqueries, isolement, ou même agressions. D’autres ont vécu un événement marquant, comme un déménagement, une séparation familiale, ou un deuil. Ces situations peuvent laisser une empreinte émotionnelle forte, rendant l’école source d’angoisse.

Troubles de l’apprentissage ou haut potentiel non détecté

Les enfants vivant avec des troubles comme la dyslexie, la dyspraxie ou le TDAH, parfois non diagnostiqués, peuvent se sentir en difficulté permanente face aux exigences scolaires. À l’inverse, ceux avec un haut potentiel intellectuel, souvent en décalage avec leurs pairs, peuvent ressentir un profond mal-être dans un environnement qui ne répond pas à leurs besoins spécifiques.

La pression scolaire et les attentes élevées

Un système scolaire compétitif ou des attentes (perçues ou réelles) de performance peuvent générer une nervosité croissante. Certains enfants, particulièrement sensibles, ressentent cette pression de manière amplifiée, jusqu’à être submergés par l’idée d’échouer ou de décevoir.

La phobie scolaire n’a presque jamais une seule cause. Elle résulte souvent d’un mélange de facteurs, propres à chaque enfant et à son histoire. Ce qui compte, c’est de rester attentif à ce qu’il exprime, directement ou à travers ses comportements, pour mieux comprendre ce qu’il vit.

Pourquoi forcer un enfant à aller à l'école est contre-productif

Lorsque votre enfant refuse catégoriquement d’aller à l’école, il est naturel de vouloir insister, persuadé que cela l’aidera à surmonter sa peur. Mais forcer un enfant à retourner en classe peut avoir des conséquences bien plus lourdes que prévu.

L’angoisse qui s’aggrave

Lorsqu’un enfant a une phobie scolaire, chaque tentative de le pousser à aller à l’école peut intensifier son inquiétude. Ce n’est pas qu’il ne veut pas y aller, c’est qu’il ne peut pas. Le simple fait d’insister peut transformer sa peur en panique, le plongeant dans un état de détresse encore plus profond.

Isolement et rupture de confiance

En le contraignant, vous risquez de créer un fossé entre lui et vous. Votre enfant pourrait se sentir incompris ou jugé, ce qui peut l’amener à se refermer sur lui-même. Il est tellement important qu’il sache qu’il peut compter sur votre soutien et votre écoute, même dans les moments les plus difficiles.

Le risque de dépression

À force de vivre cette angoisse intense, un enfant peut finir par se sentir acculé, sans issue. Cela peut le mener à un sentiment de désespoir, voire à une dépression. Chaque matin devient une lutte intérieure épuisante, rendant toute tentative d’apprentissage impossible.

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Les solutions adaptées : écouter et accompagner son enfant

Quand un enfant est submergé par la peur de l’école, il a besoin de sentir qu’il n’est pas seul. Il existe des solutions concrètes pour l’accompagner et l’aider à retrouver un équilibre. Tout commence par une écoute attentive et des actions adaptées.

Écouter et reconnaître ses émotions

La première étape, c’est d’écouter votre enfant avec bienveillance, sans minimiser ce qu’il ressent. Même si ses peurs vous semblent irrationnelles, elles sont réelles pour lui. Posez-lui des questions simples : "Qu’est-ce qui te bloque ?" ou "Qu’est-ce qui te fait peur ?" Lui donner l’espace pour s’exprimer peut l’aider à se sentir compris et moins seul dans ce qu’il traverse.

Consulter des professionnels pour un accompagnement adapté

Parfois, il est nécessaire de s’appuyer sur des professionnels comme des psychologues ou pédopsychiatres. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC), par exemple, ont montré de très bons résultats pour aider les enfants à gérer leur anxiété. Les thérapies en ligne sont une option accessible et rassurante. Depuis chez vous, vous pouvez consulter des thérapeutes spécialisés, prêts à soutenir votre enfant dans un cadre bienveillant.

Aménager la scolarité pour un retour progressif

Pour certains enfants, retourner en classe nécessite des ajustements. Des dispositifs, comme les projets d’accueil individualisé (PAI) ou l’enseignement à distance, tel que le CNED, peuvent être mis en place pour leur permettre de poursuivre leurs apprentissages à leur rythme. Maintenir ce lien avec l’éducation est important pour préserver leur confiance en eux et éviter le décrochage.

Favoriser des activités qui nourrissent la confiance

En parallèle, encourager votre enfant à explorer des activités extrascolaires peut l’aider à se reconnecter à ce qui lui plaît. Que ce soit un atelier d’art, des cours de danse ou une autre passion, ces moments lui permettent de s’exprimer, de tisser des liens et de regagner peu à peu confiance en lui.

Thérapie en ligne : une alternative accessible et efficace

Lorsque votre enfant traverse une période aussi difficile que la phobie scolaire, trouver le bon soutien peut parfois sembler compliqué. La thérapie en ligne peut être une solution adaptée, à la fois pratique et rassurante, pour lui offrir un espace sécurisé où il peut avancer à son rythme.

Un accès facile, où que vous soyez

Avec la thérapie en ligne, il n’y a pas besoin de vous déplacer ou d’imposer à votre enfant un trajet stressant. Les séances peuvent se dérouler depuis le confort de votre maison, un cadre familier qui peut grandement apaiser les tensions.

Une discrétion qui rassure

Beaucoup d’enfants ou d’adolescents craignent le jugement ou la stigmatisation. La thérapie en ligne leur permet de travailler sur leurs peurs sans devoir franchir les portes d’un cabinet, ce qui peut être un grand soulagement.

Une approche adaptée à chaque situation

Chaque enfant est unique, et la thérapie en ligne offre une grande flexibilité pour répondre à ses besoins spécifiques. Que ce soit pour aborder ses peurs, ses pensées anxieuses ou reconstruire sa confiance, un thérapeute qualifié peut l’accompagner de manière adaptée.

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Votre enfant refuse d’aller à l’école ?

BetterHelp : une plateforme de confiance

BetterHelp propose des thérapeutes expérimentés, spécialisés dans l’accompagnement des parents et des familles. Vous pouvez choisir un professionnel qui correspond à vos attentes, organiser des séances à des horaires flexibles et bénéficier d’un suivi continu. Cette approche peut aussi vous soutenir en tant que parent, pour vous aider à mieux comprendre et accompagner votre enfant.

En resumé

Chaque enfant a son propre chemin, et ce chemin peut parfois être semé d’embûches. La phobie scolaire n’est pas une fatalité. Avec de la patience, de l’écoute et les bonnes ressources, il est tout à fait possible d’aider votre enfant à retrouver confiance en lui et à avancer, pas à pas.

Ce n’est pas toujours facile, mais rappelez-vous : vous connaissez votre enfant mieux que quiconque. Faites confiance à votre intuition. Si vous sentez qu’il a besoin d’aide, n’hésitez pas à la chercher, que ce soit auprès de professionnels, d’enseignants ou de proches. Vous n’avez pas à tout porter seul, et demander de l’aide est un acte fort, rempli d’amour.

Avec le bon soutien et une approche adaptée, votre enfant peut surmonter cette phobie. Il peut retrouver le goût d’apprendre, à son rythme, dans un environnement qui lui correspond. Et vous êtes là pour l’accompagner, ce qui est, pour lui, une force précieuse. Vous êtes déjà en train de faire une différence. Ne perdez pas de vue qu’un pas, aussi petit soit-il, est un pas vers une lumière plus douce et rassurante.

Merci pour votre feedback !

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